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Des sciences politiques à la cybersécurité


Après sa licence de sciences politiques à l'ICES (promo 2013), avec un erasmus à Bangor, au Pays de Galles, Thomas Goudon a décidé de se lancer sur la voie de la cybersécurité.


Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine... J’étais là. Moi aussi. Sous le commandement de Mon Général De Guillebon, assis dans l'amphi Thomas More, et montant ces mêmes escaliers (…Non, en réalité, l’ascenseur était vraiment plus sympa !) Résident de l’amphi, DJ du gala, membre du club théâtre, j’ai connu la voix rauque des longues soirées BDE au Connemara... Qui suis-je ? Je m’appelle Thomas Goudon. J’ai 23 ans, je suis maintenant analyste en stratégie internationale et je travaille comme consultant Junior en Cybersécurité à la Défense, dans le domaine du management de crise pour de grands groupes du CAC40. Et voici mon parcours.





Après 3 ans de licence de Sciences Politiques à l’ICES, j’ai finalement décidé de prendre un peu le soleil, direction Toulouse, en Master 1 de Sciences Politiques. C’est là, en organisant un tournoi de e-sport entre amis, que m’est venue l’idée de faire un mémoire sur le cyber espace. Je me suis forgé ma propre culture, en autodidacte, en lisant l’état de l’art du monde numérique, en participant au Forum International de la cybersécurité tout d’abord, puis en devenant actif vers d’autres conférences et dans des clubs de professionnels. Je me suis finalement engagé dans la rédaction de mon premier mémoire (“La Cyberdéfense Européenne”). Un jour, en me trompant d’endroit pour aller à une conférence, j’ai croisé un jeune entrepreneur, qui après avoir échangé avec moi, a décidé de me prendre en stage dans sa start-up de Civic Tech. Pendant plusieurs mois, j’ai accompagné l’aspect stratégique d’un développement de programme de E-Démocratie basé sur des propositions citoyennes en collaboration avec différentes municipalités. Décidant de rejoindre la capitale par ambition professionnelle, j’ai réussi l’entretien de sélection pour rejoindre l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS) en parcours Défense, Sécurité et Gestion de Crises. Durant cette année, mon rythme s’est vraiment intensifié. Tout d’abord sur le versant Défense, j'ai préparé pendant plusieurs semaines avec l’AREC, une simulation réaliste de “Wargame” reproduisant le conflit aux Malouines. J'y étais en charge de l’ensemble des forces aériennes. Par ailleurs, grâce à une mission pour Thalès, j’ai eu la chance de rencontrer une partie des membres des forces Spéciales françaises et britanniques pour réaliser une étude sur l’évolution des forces spéciales à l’horizon 2030. Je me suis trouvé impliqué ensuite dans la réalisation d’une prospective d’une centaine de pages sur les enjeux sécuritaires du bassin méditerranéen d’ici 2030. Toujours actif pour me former en autodidacte, j’ai de nouveau participé au Forum International de la Cybersécurité et je suis rentré dans le Comité Cyberdéfense de l’ANAJ-IHEDN, qui est un cercle de professionnels et opérationnels impliqués pour La Défense citoyenne de la nation en cas d’attaque cyber.


J’ai également eu la grande chance de découvrir les “Model United Nations” qui sont une simulation en langue anglaise, selon les véritables règles diplomatiques utilisées au sein des Nations Unies, pour les futurs diplomates à venir. Pour donner un ordre d’idée, Obama en a gagné trois. Ce sont des simulations regroupant plusieurs centaines d’étudiants du monde entier ayant pour mission de régler une crise internationale en représentant une nation au sein d’un comité particulier. Totalement passionné par ce système, j’ai décidé de m’investir et d’apprendre les règles diplomatiques pour participer tout d’abord au MUN de l’Institut Catholique de Paris, dans une session d’apprentissage, puis à mon tout premier véritable MUN à la Sorbonne, où j’ai remporté le second prix (Honorable Mention).



Fort de cette expérience, j’ai décidé de concourir au MUN d’Edimbourg, mais le blizzard et la tempête ont empêché le décollage de mon avion. Déçu de cette situation, j’ai contacté Victor Gaonach, le vice-directeur du Paris Model United Nations (aujourd’hui l’actuel ASG) et l’ai convaincu de m’écouter pour lui proposer le sujet du Paris Model United Nations 2018 (l’une des plus grandes éditions Internationales avec Londres et New York). Après l’avoir rencontré et avoir passé un oral en anglais devant la représentante de l’organisation, ceux-ci m’ont finalement confié la tâche de rédiger un sujet de simulation à organiser en plusieurs comités et qui serait envoyée à des centaines d’étudiants dans le monde. J’ai finalement créé un sujet de crise internationale prospectif sur la rupture du câble sous-marin de technologie américaine en fibre optique ROTACS dans l’Arctique russe et alimentant l’Eurasie en données ultra stratégiques. J’ai finalement été nommé Co-Directeur du comité Interconnectivity au cours duquel j’ai supervisé 72h de simulation de crise en anglais. À la suite de ce projet, j’ai été recruté par CGI Business Consulting (Consultant to Government and Industry), une multinationale canadienne leader dans le domaine de l’IT.





J’accompagne de grands comptes dans des crises à l’échelle internationale et je fabrique de toutes pièces des scénarios de crise afin d’entraîner les équipes à travers le monde à répondre aux attaques informatiques les plus destructrices. Certaines, comme Stuxnet, ont pu, par le passé, pervertir les centrifugeuses nucléaires, ou bien d’autres, comme Wannacry ou NotPetya, ont pu bloquer pendant plusieurs jours nombre de productions, chiffrant les dommages à plusieurs centaines de millions d’Euros par jour pour certaines sociétés. Voici mon parcours. Mes projets professionnels pour le moment sont de finaliser le recrutement chez CGI de l’un de mes meilleurs amis : Antoine F., qui est lui aussi un ancien étudiant de l’ICES et qui devrait réussir à rejoindre le secteur régalien. Je pars également bientôt à Stockholm pour y disputer un Model United Nations. Je fais le vœu d’ailleurs de partir d’ici plusieurs années à Oslo, dans une des filiales de CGI. En attendant, je finalise mon second mémoire portant sur “La Cybersécurité des infrastructures sous-marines dans le continuum Arctique-Baltique”.


Thomas Goudon

Article paru dans la Ruche 7 - janvier 2019


UPDATE : Aujourd'hui, je suis embauché chez Alten comme Ingénieur d’étude et mon client est Bouygues Telecom. Je suis Project Manager je suis une sorte de bras droit du Responsable Sécurité. Je gére un site d’innovations industrielles pour eux regroupant 400 grandes entreprises sur des projets business et/ou stratégiques, comme les télécommunications nationales.

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