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Des sciences politiques au master de management des solidarités


Après une licence de sciences politiques à l'ICES, option affaires publiques, et un Erasmus à Derby, en Angleterre, Cyrielle Briand a décidé de poursuivre ses études à l'IRCOM, à Angers.


Quel master as-tu décidé de faire après ta L3 ?

J’ai décidé de faire un master de management de l’action sociale et de la solidarité internationale. Je suis en deuxième année de ce Master à l’Institut Pédro de Béthencourt à l’IRCOM.


Quels sont les cours que tu as suivi ?


Ça reste un master très généraliste, tourné vers la solidarité, avec des cours d’économie, de gestions financières, de philosophie, d’éthique, de management, de leadership, etc. L’idée est de pouvoir, à la fin du master, monter des projets de A à Z, de l’étude des besoins jusqu’aux demandes de financements et le suivi des projets. À ça s’ajoute plusieurs spécialités, tournées soit vers l’action sociale, soit vers la solidarité internationale.


Il y a aussi des simulations de crises, dont une en première année avec le régiment du génie, centré sur une crise humanitaire réelle et une mise en place dans une situation compliquée d’un projet d’urgence.


Vous avez des stages à faire ?

Il y a deux stages à réaliser, un de quatre mois en première année, et un stage de fin d’études en deuxième année. Il n’y a pas d’erasmus possible (à part pour ceux n’arrivant vraiment pas à valider leur TOIEC, obligatoire pour valider le diplôme, qui se passe après le stage de fin d’études).


En revanche, le master n’est pas reconnu par le ministère de l’enseignement supérieur, mais par celui du travail. Le master est délivré par une université espagnole, qui permet de demander l’équivalence avec le système des ECTS, comme pour les erasmus. Il y a une reconnaissance avec le ministère du travail en plus.


Tu es partie où alors pour ton stage ?


Je suis partie pendant 4 mois au Nord du Cambodge avec l’ONG française Enfants du Mékong, dans un de leurs centres scolaires. En plus d’un travail social (visites et entretiens avec les familles des enfants aidés, recrutement de filleuls sur critères sociaux) et des cours d’anglais pour les lycéens du centre, j’ai rédigé pas mal de rapports pour l’ONG, à la fois pour le siège et pour les parrains finançant la scolarité des jeunes du centre. J’ai également été responsable d’un foyer de filles entre 14 et 20 ans.




Qu’est-ce que tu as appris à l’ICES qui t’a été utile pour ton master ?

Oui ! Une bonne maîtrise de l’anglais déjà, notamment grâce à l’erasmus [Cyrielle est partie à Derby, en Angleterre], qui est nécessaire dans les métiers auxquels on peut espérer postuler après le master (notamment pour la solidarité internationale).


Il y a quelques cours que l’on retrouve (et même certains professeurs !), qui donnent un rappel de ce que l’on voit en licence. Les cours de géopolitiques aident aussi à mieux appréhender les conflits dans le monde et de fait, les terrains d’actions à l’international. Pour l’action sociale, ce sont plus les cours de droit qui sont plus utiles, dans la compréhension des mécanismes juridiques.


Plus généralement, la licence m’a donné de réelles capacités d’analyse et de rédaction, qui sont attendues lors des simulations de crises et dans certains travaux de groupe.

Quelles sont les opportunités après ce master ?


Pour l’action sociale : Il est possible d’avoir un poste à responsabilités dans des entreprises de l’économie sociale et solidaire, ou dans des établissements de l’action sociale (foyer d’accueil pour les enfants placés, lieu d’accueil pour des personnes handicapées, etc.).


Pour la solidarité internationale : gestion de projet, au siège ou sur le terrain, VSI (Volontariat de Solidarité Internationale), plus globalement les métiers liés aux trois champs de la solidarité internationale : urgence (ou humanitaire), développement et reconstruction.


Cependant, il ne faut pas espérer avoir directement un poste à forte responsabilités, notamment dans la solidarité internationale. En sortant d’école, le premier poste peut-être difficile à trouver, même si la demande est importante. Les premiers postes en sièges sont souvent des postes d’assistance.

Quels conseils tu donnerais à ceux qui veulent faire ce master ?


Préparez-vous à avoir pas mal de travail, et notamment de travaux de groupes. Il est recommandé d’avoir déjà une expérience associative et/ou en solidarité internationale. Et pour ceux intéressés par l’international, une maîtrise de l’anglais est nécessaire ! 

Si vous avez des questions en plus, h'hésitez pas à m'envoyer un message ! :)


Propos recueillis par Océane Raudet

Pour La Ruche - blog

décembre 2018

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