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Des sciences politiques au master de sécurité défense

Dernière mise à jour : 13 déc. 2018


Après une licence de sciences politiques, option russe, et un Erasmus en Turquie, Yvain Guyon a décidé de poursuivre sur un master 1 en relations internationales à Lyon 3, puis sur un master 2 en sécurité et défense, à Lyon 3 également. Il nous livre donc son retour d’expérience.


Peux-tu nous présenter ton master 1 de relations internationales ?

En M1, j’ai eu des cours d’économie politique européenne, de théorie des relations internationales, sur la religion, la mondialisation, la politique nucléaire… A la fin de l’année, j’ai eu un mémoire à écrire d’une vingtaine de pages. Il n’y a pas d’Erasmus possible, et bien que le stage ne soit pas obligatoire, il est fortement conseillé !

Et alors, ton ressenti de cette année ?

Concernant le M1, j’ai été un peu déçu au début : après l’ICES, à taille humaine où l’on connait beaucoup de monde, où l’on se sent vraiment à l’aise (aussi bien avec les autres étudiants, que les profs, que l’administration…), le passage dans une promo de 300 personnes déstabilise un peu. Mais avec la réforme, les sélections se font dès le M1 donc ce problème se pose moins ! J’ai surtout été déçu des cours, car si les intitulés font rêver, le contenu le fait un peu moins (rires)… Et puis, les cours étaient encore très généraux... 


D’un autre côté, le fait de changer d’univers universitaire n’est pas si mal ! On s’habitue à un peu plus de concurrence, plus d’anonymat. Cependant l’ambiance reste très sympa, il y a toujours des personnes pour partager leurs cours, aller boire des coups… et puis il y a une bonne diaspora icessienne à Lyon !


Le grand plus : une semaine de simulation de gestion de crise en janvier. Répartis en groupe (représentant des Etats, des ONG, des médias…), les étudiants doivent résoudre une crise internationale fictive en 5 jours, 24h/24h.


Et ton master 2 de sécurité et défense ?

Là j’ai eu des cours d’économie de la défense, de théorie militaire, d’opération de maintien de la paix, de théorie de la sécurité internationale… J’ai un mémoire de fin d’études à faire (entre 100 et 150 pages environ) et on peut faire un stage à l’étranger pendant l’année si l’on souhaite.

Et que penses-tu de ce master ? C’est mieux que le M1 ?

Le M2 est vraiment bien : Lyon 3 commence à se faire une bonne réputation, nos profs sont intéressants, nos cours aussi. Il y a relativement une bonne ambiance (moins de 30 personnes), et plutôt une bonne cohésion (organisation d’un footing hebdomadaire, stage d’aguerrissement, choix d’un nom de Promotion…).

En revanche la quantité de travail est largement supérieure à celle du M1 : le mémoire (on a beaucoup de pression à propos de ça (rires)) demande beaucoup de travail car c’est notre « carte de visite » pour l’année prochaine (trouver un stage/travail). Nous devons aussi organiser un colloque sur la Défense, ce qui demande une bonne organisation et aussi pas mal de travail en plus, surtout à presque 30 personnes !

Les professeurs insistent sur le fait que cette année est un tremplin pour notre avenir, nous ne sommes « plus » à l’Université, il faut déjà se préparer au monde professionnel.

Le grand plus : l'équipe enseignante est vraiment bien ! Ils se démènent vraiment pour le master (conférences très intéressantes et variées, places pour participer à une formation de l’IHEDN…) !  


Est-ce que ta licence de sciences politiques t’as apporté des choses pour ton master ?

Oui, beaucoup de choses : la variété des cours dispensés, la solide culture générale, le travail personnel, les lectures… et je ne parle pas d’amitiés qui tiendront toute la vie ! Les professeurs à l’ICES sont très compétents, leurs cours sont une base indispensable pour la suite. Sur le plan de la méthodologie aussi (certaines personnes du M1 n’avaient jamais fait de « vraie » dissertation, de fiches de lecture…).

Et aussi, ça va faire un peu cliché (rires), mais bon c’est essentiel : une bonne quantité de valeurs. Et pas seulement chrétiennes, même si ces dernières sont les bienvenues, qu’on ait la foi ou non !


Et aujourd’hui, tu sais où tu aimerais être l’année prochaine ?


Ce que je vais faire plus tard : aucune idée (rires), il faut déjà trouver un stage ! (pleurs).

Sans rire le master, même s’il est bien plus spécifique qu’une licence, reste quand même assez large. On peut travailler pour le domaine public (administration, armée) ou privé (entreprises privées de défense, industrie de la défense). En ce qui me concerne j’aimerais vraiment travailler en mission de défense dans une ambassade à l’étranger, ou alors en diplomatie (toujours en ambassade). En gros ça consiste à analyser les événements sur place, les paramètres, à prévenir les risques possibles etc.

En fonction de ce que je fais l’année prochaine je préparerais surement des concours (administration catégorie A ou B). Si rien n’est vraiment certain, il y a quand même une ouverture sur de nombreux domaines.


Quelques conseils pour nos lecteurs de L3 ?


Pour le Master 2 Sécurité Internationale et Défense, je dirais qu’il faut une bonne organisation dans son travail perso. Ça peut paraitre évident, mais c’est vraiment important en raison de la masse de travail. Entre le mémoire, le colloque, les cours, la recherche de stage (qu’on commence toujours trop tard), autant être bien organisé !

Bien évidemment, il faut aussi s’intéresser aux questions de défense, et bien suivre l’actualité politique, économique… Le plus important est de garder une bonne motivation et de ne pas se décourager, c’est la dernière année d’études, profitez-en !


Et pour les juristes ?


Le master est également accessible aux juristes, leur formation mène tout autant à ce genre de master. !



Propos recueillis par Océane Raudet

Pour La Ruche - blog

décembre 2018

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